Un métier qui voyage avec moi

En France, en Europe ou plus loin, les voyages font partie de mon ADN. Je ne suis pas « allé partout », je n’ai pas « fait » le Japon ou le Venezuela. Sur OkCupid, je n’ai pas mis de photo de moi devant leMachu-Pichu (je vous assure que c’est une véritable tarte à la crème des profils cool qui recherchent« une connexion authentique »).

Ce qui m’intéresse, ce sont les gens que j’aime. Je vais voir le copain finlandais que j’ai connu pendant son séjour Erasmus. Sur le chemin, l’amie qui vit à Berlin. Puis les gens que j’ai rencontré.e.s là-bas. Je sillonne la France au fil de mes histoires d’amitié, de cœur, de cul. Les festivals, les rassemblements féministes, me font aussi beaucoup bouger et ajouter encore de nouvelles personnes à ma liste de gens à aller voir dès que je le peux.

Comment faire pour travailler quand on part une à deux fois par mois pour trois, cinq, dix jours ? La réponse tient dans un petit rectangle de plastique et de métal qui entre facilement dans mon sac à dos : exercer un métier free-lance, entièrement en distanciel. Mon ordi avec moi, une connexion internet et le tour est joué : où que je sois, il me suffit de m’isoler quelques heures pour donner toute satisfaction à mes commanditaires.

Correcteur, cela demande une grande concentration. Bien au calme, je m’absorbe complètement dans ma tâche, oubliant l’heure et le lieu. Aucune faute d’orthographe ou de typographie ne m’échappe. Aucune répétition, aucun pléonasme qui ne soit accompagné d’une proposition de reformulation. Je garde bien en tête les choix et priorités du commanditaire pour coller parfaitement à ses attentes.

Puis quand le temps imparti au travail est écoulé, je range mon ordi et je retourne participer à la cuisine collective, construire une scène ou bien simplement bavarder avec mes ami.e.s en regardant les formes dans les nuages.